Santé

Ce qu’il faut savoir autour des risques liés à la fellation

Rappel introductif sur la fellation

La fellation est une activité sexuelle qui implique le fait de stimuler le pénis avec la bouche et la langue, généralement comme une forme de plaisir sexuel mutuel entre partenaires consentants appelés réciproquement : donneur et receveur.

Fellation : quels sont les risques susceptibles d’être transmises par voie orale lors d’une fellation (VIH, Chlamydia, papillomavirus…) ?

Fellation et VIH : risque ou pas risque ?

  • Pour le donneur ou la donneuse

« Il n’y a pas de risque pour la personne qui reçoit une fellation » rapporte la plateforme Prévention Sida (source 1).

La personne qui donne une fellation peut, en revanche, être infectée par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) car il y a une présence de liquide séminal (liquide qui apparaît pendant l’excitation) » (source 1). Ce risque augmente lorsqu’il y a éjaculation dans la bouche, le sperme étant un liquide plus contaminant que le liquide séminal. « Ce sera d’ailleurs et d’autant plus le cas s’il y a présence à cet endroit de microlésions qui sont des « portes d’entrée » pour le virus : gingivite, angine, candidose, plaie, plaie ouverte et récente, boutons de fièvre sur les lèvres… » complète le sexologue, Sébastien Garnero.

À savoir : si vous pratiquez des fellations non protégées, même sans éjaculation, avec différents partenaires, vous multipliez donc les risques d’une transmission par fellation.

Les autres infections sexuellement transmissibles (IST) par une fellation :

  • La Gonorrhée : la bactérie Neisseria gonorrhoeae peut en effet amener une infection de la gorge lors de la pratique de la fellation.
  • La Chlamydia : cette infection de la gorge est possible après un contact oral avec les organes génitaux infectés.
  • La Syphilis « Cette infection causée par la bactérie Treponema pallidum fait son grand retour depuis quelques années » prévient le sexologue. « Il est possible de la contracter lors d’une fellation si l’un des partenaires est infecté. »
  • L’herpès génital : le virus de l’herpès simplex (HSV) peut également se transmettre par contact avec des lésions herpétiques pendant la fellation.
  • Le Papillomavirus humain (HPV) : sa transmission peut aussi être causée durant une fellation. « On peut noter que certains HPV peuvent causer également des cancers au niveau de la bouche et de la gorge » précise Sébastien Garnero.
  • L’Hépatite B : bien que le risque soit considéré comme faible, l’hépatite B peut également être transmise par simple contact avec le sang ou des fluides corporels potentiellement infectés lors de la fellation.
  • Le Mycoplasma genitalium : lors de rapports sexuels oraux non protégés, cette bactérie peut aussi être transmise et causer des infections génitales.

De quoi dépend réellement le risque de contracter une IST ? Les facteurs principaux

Le risque de contracter une infection sexuellement transmissible (IST) lors de la fellation dépend de plusieurs facteurs relativement évidents, à savoir :

  • la présence d’une primo-infection chez l’un des partenaires ;
  • la présence de plaies, lésions dans la bouche.

Fellation : les moyens de prévention

L’importance de communiquer entre les partenaires sur leur statut VIH et autres IST (connaissance de l’état sérologique) est un facteur essentiel dans les mesures de prévention. Sébastien Garnero, sexologue.

Ne pas hésiter à consulter des professionnels de santé spécialisés dans le domaine de la santé sexuelle (gynécologue, urologue, sexologue…) et à réaliser des analyses et bilans IST dans des centres spécialisés ou laboratoires. La communication ouverte avec son ou sa partenaire sera aussi essentielle pour assurer le consentement mutuel et le confort des deux parties impliquées.

Avoir une bonne hygiène intime afin de limiter le risque d’introduction de bactéries dans la bouche. Et bien entendu, en cas de lésions, plaies, irritations importantes au niveau du pénis ou de la bouche ; éviter la fellation et toutes les autres pratiques sexuelles orales en règle générale (anulingus, cunnilingus…).

En somme : on peut noter que c’est l’utilisation combinée de ces différentes mesures de prévention qui permet de développer des pratiques sexuelles safe, garantissant aux deux partenaires des conditions optimales dans leurs pratiques sexuelles.

Au fait, fellation : avec ou sans préservatif buccal ?

« L’usage de préservatifs buccaux pouvant réduire de façon significative les risques d’infection ou de contamination pour les deux partenaires, et ce d’autant plus qu’on assiste à une augmentation importante des IST ces dernières années » prévient Sébastien Garnero ; il est donc fortement conseillé d’en utiliser.

Les préservatifs buccaux, ce qu’il est bon de savoir

Les préservatifs buccaux, dits aussi « digues dentaires, sont des minces feuilles en latex ou polyuréthane qui couvrent la zone génitale ou anale : » Ils sont très efficaces pour se prémunir contre des IST lors des pratiques sexuelles orales toutes confondues (fellation, cunnilingus, anulingus…) « détaille Sébastien Garnero. En revanche, il ne faudra pas utiliser le même préservatif buccal pour des pratiques sexuelles différentes ou sur plusieurs zones génitales comme il se pourrait faire avec le préservatif standard » poursuit le sexologue.

L’anulingus, une pratique orale pas sans risque non plus

Au même titre que la fellation, on peut aussi préconiser l’utilisation des préservatifs buccaux lors d’un anulingus. Ces derniers agiront comme barrière entre la bouche et l’anus. Une bonne hygiène intime afin de limiter l’introduction de bactéries dans la bouche sera aussi conseiller, tout comme les conseils indiqués ci-dessus.

Risques : qu’en est-il du cunnilingus ?

Les risques sont les mêmes que ceux entraînés par une fellation ou toute autre pratique de sexe oral, non protégée.

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